En kinésiologie, notre outil de travail principal est la réponse neuromusculaire d’un muscle « test », bien souvent le brachial (situé sous le biceps). Ce muscle est placé en position de tonicité musculaire (ni contraction, ni résistance) afin qu’il serve de réponse au corps face aux stimuli exercés durant la séance. Le kinésiologue exerce alors une très faible pression, indolore, sur l’extrémité de l’avant-bras, afin de percevoir le tonus musculaire ou au contraire, l’absence de celui-ci.

Pour comprendre comment la réponse neuromusculaire peut être identifiée, il est crucial de décortiquer le fonctionnement cérébral. Ici, je tacherai d’être la plus précise et concise possible pour vulgariser au mieux.

Le cerveau est à mon sens l’organe le plus fascinant du corps humain : il est responsable de nos fonctions conscientes, comme la parole, le mouvement, la réflexion mais aussi de toutes nos fonctions inconscientes comme notre respiration, nos battements cardiaques, notre température corporelle ou encore notre réponse face aux émotions que nous ressentons.

Pour transmettre ses messages et ses ordres à nos organes et muscles, ses neurones communiquent entre eux via des influx électriques, que l’on peut facilement représenter grâce à un électroencéphalogramme, examen au cours duquel, on mesure l’activité électrique du cerveau.

Ce courant se propage donc dans notre corps, via la moelle épinière et les neurones moteurs. La réponse neuromusculaire est tout bonnement le lien entre notre système nerveux et notre système musculaire. Ceci permet ainsi à notre corps d’interagir et de mieux répondre aux stimuli de notre environnement. Le tonus musculaire se distingue de la force physique : le tonus nous permet de nous tenir assis par exemple, la force nous permet d’exercer une force contre une résistance.

Lorsque nous ressentons une émotion forte, la transmission neuromusculaire peut sembler brouillée pendant un court instant : repensez au moment où vous apprenez une mauvaise nouvelle, ou quand un autre conducteur vous a coupé la route. Il vous a parfois fallut vous asseoir, reprendre votre respiration et vos esprits. L’expression « les bras m’en tombent » est l’illustration parfaite de cette brève interruption dans la réponse neuromusculaire.

Le test musculaire en kinésiologie permet donc d’identifier une réponse à un stress ressenti par la personne et n’est en aucun cas, un révélateur d’une quelconque vérité ! Par stress, je sous-entends, un stress mental mais aussi émotionnel, ou postural.

Tout bon kinésiologue qui se respecte et qui respecte le code de déontologie de la profession ne testera jamais si un médicament ou un complément alimentaire est bon pour vous, puisque la réponse musculaire traduit un stress et non une vérité.

Sources : https://www.insb.cnrs.fr/

https://institutducerveau.org/fiches-fonctions-cerveau/cerveau

https://www.studysmarter.fr/resumes/sciences-du-sport/anatomie-et-biomecanique/reponses-neuromusculaires/